Le temps des cerises : origine, saison et variétés
Sauvages, les cerises sont connues depuis l’Antiquité en Asie Mineure mais ce n’est qu’au Moyen-Âge qu’elles sont cultivées dans les vergers français. Louis XV qui en était friand, encouragea le développement de sa culture.
Il existe plus de 600 variétés de cerises, mais seules une douzaine sont cultivées pour la consommation. La plus connue est la cerise Bigarreau (Prunis Avium) que l’on distingue des cerises acides (Prunus Cerasus), autrement appelées griottes. Les cerises noires Xapata, Beltxa et Peloa sont particulièrement appréciées au Pays basque pour accompagner le fromage de brebis.
Les cerises sont présentes sur les marchés entre mai et mi-juillet. La plus grosse production française se situe à Avignon, mais c’est la Turquie qui se trouve être aujourd’hui le premier producteur mondial.
Si vous avez le choix, préférez les cerises bio, dodues et fermes, à la queue bien verte.
Bienfaits de la cerise : un shot d’antioxydants
La cerise est un peu plus sucrée (15 g de glucide pour 100 g) et plus calorique que les autres fruits rouges (68 kcal / 100 g). Elle est pour autant très bien pourvue en nutriments protecteurs :
- Vitamine C : 15 mg / 100 g
- Polyphénols : Anthocyanes et tannins
- Bêta-carotène : 150 g de cerises apportent 15 % des apports quotidiens recommandés.
Ce cocktail puissant d’antioxydants contribue à lutter contre les radicaux libres présents dans l’organisme afin de former un véritable bouclier contre les maladies dégénératives.
La cerise contient également de nombreux minéraux (phosphore, calcium, magnésium, soufre, sodium, chlore, fer, zinc, cuivre, manganèse) lui assurant le rôle de reconstituant et de reminéralisant du corps.
La cerise : 4 bienfaits santé ignorés
En naturopathie, la cerise est reconnue pour lutter efficacement contre les maladies dégénératives.
Un activateur de concentration
La cerise procure non seulement un effet de détente pour le système nerveux mais aussi une meilleure concentration. Cette particularité serait principalement liée à son parfum si particulier.
Une étude réalisée à Chicago par le Dr Alan Hirsch M.D a démontré que les personnes soumises à l’odeur de la cerise seraient plus productives de 15 %. Sa fragrance stimule, en effet, la zone du cerveau responsable de l’attention et permettrait ainsi d’augmenter notre efficacité.
Cerise sur le gâteau ? La cerise optimise la durée de sommeil et donc la régénération cérébrale.
Un capteur de graisse naturel
La cerise régule l’activité du foie et de l’estomac. Sa teneur en sorbitol dans ses sucres lui procure un léger effet laxatif.
Par ailleurs, la cerise est une bonne source de pectine, une fibre soluble qui se dissout dans l’organisme et forme dans l’intestin une sorte de gel épais. Lors de la digestion, ce gel se lie à toutes les substances nuisibles présentes dans le système digestif en empêchant leur absorption par l'organisme. Il retient notamment les molécules de matières grasses qui ne peuvent plus pénétrer dans le courant sanguin. D'autre part, en gonflant, ce “gel” prend plus de place dans l’estomac procurant ainsi une sensation de satiété plus rapide.
Enfin, La richesse en fibres de la cerise ralentit son temps de digestion et donc l’absorption des sucres dans le sang. De manière générale, consommer des fruits riches en pectine favorise la perte de poids et permettent le maintien d’une bonne santé cardiovasculaire.
Un aspirine-like
L’action diurétique de la cerise la rend particulièrement intéressante pour les personnes souffrant d’arthrite et de goutte. En effet, elle contient une forte dose d’anthocyanine, un antioxydant aux propriétés anti-inflammatoires très puissantes.
Par ailleurs, selon une recherche de l’université de l’État du Michigan, les cerises seraient 10 fois plus efficaces que l’aspirine pour réduire l’inflammation des tissus qui cause les maux de tête. Il suffirait pour cela de consommer 500 ml de jus de cerises soit environ 2 verres.
Une arme anti-cancer ?
Ce petit fruit rouge contient également une substance complexe appelée alcool périllyle, composé organique intervenant dans l’odorat de la cerise et reconnu comme un nutriment de grande valeur thérapeutique.
Selon le Dr Michael Gould, professeur d’oncologie humaine, cette substance appartenant au monoterpène, semble très prometteuse dans le traitement des cancers du sein, des poumons, du foie, de l’estomac et même de la peau.