Les mangeurs de pâtes ont la vie longue

Les mangeurs de pâtes ont la vie longue   - ©Angelika Heine
©Angelika Heine
Les régimes et la tendance « gluten-free » ont longtemps fait la guerre aux pâtes. Pourtant les pâtes sont des féculents, c’est-à-dire une source de glucides, indispensables à notre corps. Les glucides sont, en effet, la première source d’énergie de nos cellules. Les sportifs l’ont bien compris depuis longtemps mais ils ne devraient pas être les seuls à en consommer : personnes stressées, fatiguées, en baisse d’énergie, enfants, étudiants… les pâtes sont pour tout le monde.

Les intérêts nutritionnels des pâtes

  • Fibres : essentielles au bon fonctionnement du transit, elles aident également à garder la ligne et éloignent les risques de maladies cardiovasculaires.
  • Magnésium : ce minéral apporte sérénité, améliore la qualité du sommeil, lutte contre les crampes, les douleurs de règles et stabilise le rythme cardiaque.
  • Zinc : indispensable pour un bon système immunitaire.
  • Vitamines du groupe B : elles participent à la formation d’énergie et assurent une bonne gestion du stress.
  • Vitamine E : puissant anti-oxydant qui piège les radicaux libres et lutte ainsi contre le vieillissement prématuré.

Quand consommer des pâtes ?

Malgré ce que la majorité de la population pense, l’idéal pour consommer des pâtes est le soir. Les pâtes sont, en effet, riches en tryptophane, un acide aminé indispensable à la formation de sérotonine, hormone du bonheur. Elles vont donc faire redescendre le stress de la journée, favoriser la sérénité et un sommeil de qualité. On évite simplement de les mélanger avec des protéines animales qui vont alourdir la digestion et empêcher une bonne utilisation du tryptophane.

Par ailleurs, la nuit, le corps ne s’arrête pas de fonctionner, il se répare et régénère les cellules du cerveau, pour cela il a besoin de bons glucides et d’une énergie durable sur toute la nuit.

Enfin, les préjugés ont la vie dure : non, les pâtes ne font pas grossir ! Elles représentent environ 150 calories pour 100 g cuits. Elles sont donc moyennement caloriques et du fait de la satiété de longue durée qu’elles procurent, elles évitent les pulsions sucrées ou les grignotages du soir.

En réalité, c’est plutôt la crème fraîche, le lardon, la bolonaise, le gruyère qu’on y ajoute qui a tendance à faire grossir. Par ailleurs, n’oubliez pas les légumes ! Les féculents ne doivent représenter qu’un quart de votre assiette santé. Vous pouvez donc en consommer tous les jours à condition de bien les choisir.

Quelles pâtes choisir ?

  • Les pâtes blanches sont à éviter. Celles-ci sont, en effet, ultra-transformées et ont perdu de leurs bienfaits. Elles ne sont plus que des calories vides de nutrition qui impactent notre glycémie. Les féculents raffinés (blancs) ont, en effet, un index glycémique équivalent à du sucre…
  • Les pâtes complètes sont donc à favoriser car elles sont plus riches en nutriments et possèdent une plus grande quantité de fibres. Elles apportent donc une satiété et une énergie plus durables. Toutefois, si vous avez des intestins fragiles, privilégiez les pâtes semi-complètes, plus digestes.
  • En bio absolument ! Les pâtes complètes ou semi-complètes contiennent encore leur enveloppe où se logent les pesticides. Par ailleurs, l’augmentation des rendements de blé entraîne des traitements intenses pouvant perturber notre système endocrinien sur le long terme. Choisissez donc des pâtes biologiques dans la mesure du possible.
  • Pensez aux alternatives sans gluten. Comme tout, l’important est de varier. Il existe aujourd’hui de nombreuses propositions : les pâtes au riz, au quinoa, à l’épeautre, aux lentilles corail, etc.
  • Les pâtes fraîches aux œufs frais sont peu intéressantes. Certes leur préparation artisanale améliore la digestion du gluten. Toutefois, leur cuisson rapide augmente l’index glycémique et si elles sont faites à partir de farine blanche (non complète ou semi-complète), leur valeur nutritionnelle restera pauvre.

Comment cuisiner ses pâtes ?

A cuire al dente ! Les pâtes trop cuites perdent tout leur intérêt de sucres lents. Elles deviennent, en effet, des sucres rapides par la disparition de l’amidon. Elles contiennent aussi moins de vitamine B, des vitamines hydrosolubles qui disparaissent à la cuisson.

Concernant la sauce : nature ou avec un peu de sauce tomate faite maison ou un filet d’huile d’olive ou quelques copeaux de parmesan ou légumes (champignons, poireaux, asperges en fonction des goûts de chacun) mais pas plus.

Évidemment, la santé est aussi émotionnelle et elle ne se résume pas qu’à l’alimentation alors faites-vous plaisir de temps en temps avec de belles recettes de pâtes carbonara (à l’italienne et sans crème per favore !), pâtes à la bolognaise, à l’amatriciana, à l’arrabiata ou encore au pesto maison.

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