L’ail, l’alicament à mettre dans vos assiettes
L’ail : origine et traditions
Les premières traces de l’ail remontent à 5 000 ans avant J-C en Asie centrale. L’ail a ensuite très vite conquis d’autres civilisations : l’Égypte, le Moyen-Orient, le Sud de l’Europe, l’Inde ou encore la Chine, qui est aujourd’hui le premier producteur d’ail avec 75% de la production mondiale.
En Égypte ancienne, l’ail était reconnu pour donner force physique et booster l’immunité. En Europe, il était considéré comme un remède contre le choléra, la jaunisse ou encore la peste. De nos jours, l’ail est reconnu par la médecine conventionnelle (médecine allopathique) pour faire baisser la tension artérielle et en prévention du cancer.
L’ail, une diversité inattendue
Il existe plus de 25 variétés d’ails qui se distinguent principalement par leur couleur : blanc, violet ou rose.
L’ail planté en automne germe en quelques mois seulement, aux alentours de la mi-novembre. Il est reconnaissable par la couleur de sa tunique : blanche ou violette pour les plus précoces.
L’ail planté au printemps, est moins volumineux que l’ail d’automne et possède une plus forte dormance. Il atteint ainsi sa complète maturité à partir de juillet. Il s’agit de l’ail rose : sa couleur ne se révèle qu’une fois après avoir séparé les gousses.
Dans les deux cas, l’ail se conserve très bien, dans une pièce chaude et sèche comme la cuisine.
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L’ail en cuisine : astuces et conseils
L’ail cru a davantage d’intérêt que l’ail cuit. Ainsi, nous vous conseillons de l’ajouter le plus tardivement possible à la cuisson de vos plats.
Pour qu’il soit digeste, deux options sont possibles :
- Enlever son germe : Le germe de l’ail est riche en soufre, ce qui le rend indigeste pour de nombreuses personnes. Pour le dégermer, coupez la gousse en deux dans le sens de la hauteur et dégagez le germe avec la pointe d’un couteau.
- Le faire confire : Il est aussi possible de préparer l’ail en chemise pour une meilleure digestion. L’ail cuit lentement, non dégermé et avec la peau, jusqu’à confire. Cette cuisson est un délice pour accompagner un rôti de bœuf ou des légumes rôtis au four.
Pour booster son goût, coupez l’ail le plus finement possible. Attention cependant, la découpe provoque une réaction enzymatique qui rend l’ail âcre. Seule la cuisson peut stopper ce processus. Une fois coupé, mettez l’ail directement à cuire. Dans l'idéal, utilisez un presse-ail pour le réduire en purée.
La forte odeur dégagée par l’ail réside dans sa haute concentration en allicine. Pour retirer rapidement et facilement l’odeur d’ail de vos ustensiles de cuisine, lavez vos couteaux à l‘eau froide et frottez vos planches à découper avec du gros sel. Pour vos mains, lavez-les avec un savon en inox, ou bien faites glisser vos doigts sur le plat de la lame en acier d’un gros couteau, en veillant à ne pas vous blesser... Vous pouvez également frotter vos mains avec du persil.
Et contre la mauvaise haleine ? Croquez quelques morceaux de pomme ou de menthe fraîche directement après le repas. Si vous digérez mal l’ail, la mauvaise haleine et les gaz odorants peuvent durer jusqu’à 48h.
Dans tous les cas, il est conseillé de consommer entre 1 à 2 gousses d’ail par jour pour profiter au mieux de ses bienfaits. Vous pouvez aussi alterner avec l’ail des ours, une plante sauvage, dont les bienfaits et le goût sont similaires et qui est plus digeste.
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L’ail, un concentré de nutriments
L’ail contient :
- 64 % d’eau
- 27 % de glucides
- 6 % de protéines
- 3 % de fibres
- Vitamine C (30 mg pour 100 g) : ce puissant antioxydant renforce les défenses immunitaires, assure une bonne circulation sanguine et renforce les cellules osseuses.
- Vitamines B1, B2, B3, B5, B6 : elles participent à l’énergie cellulaire et à la fabrication de toutes les cellules du corps, dont les globules rouges.
- Calcium (38 mg pour 100 g) : indispensable à notre santé osseuse, dentaire et cardiaque.
- Magnésium (21 mg pour 100 g) : ce minéral est indispensable pour la santé nerveuse, un sommeil paisible, des règles sans douleur et des crampes soulagées.
L’ail, la plante aromatique aux mille bienfaits
Un régulateur de la tension artérielle
Les études ne manquent pas sur la capacité de l’ail à faire diminuer la pression artérielle chez les personnes hypertendues.
Un booster d’immunité
Grâce à la présence de vitamine C mais aussi à l’allicine, un composé aux propriétés antibactériennes et antifongiques, l’ail assure un système immunitaire plus fort.
Une digestion renforcée
Riche en allicine et en acides, l’ail permet de nettoyer le système digestif et ainsi de lutter contre de nombreux problèmes digestifs comme les diarrhées, les colites, les vers intestinaux, les gaz de l’estomac…
Une jolie peau
Grâce à ses propriétés antifongiques et anti-inflammatoires, l’ail prévient et soulage de nombreux troubles cutanés : acné, dermite séborrhéique, psoriasis…
Un réducteur de cholestérol
Du fait de sa forte teneur en inuline, fibre naturelle, l’ail empêche le mauvais cholestérol de s’oxyder, réduit le taux de sucre dans le sang et ainsi diminue le niveau de cholestérol global. L’ail est donc indispensable pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires.
Une bonne vue
Riche en sélénium, en quercétine (super antioxydant) et en vitamine C, l’ail contribue à maintenir une bonne santé oculaire.
Un neuroprotecteur
Riche en magnésium, l’ail réduit le stress et la fatigue chronique. Grace à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, il protège le cerveau des maladies neurodégénératives comme Alzheimer.
Un détoxifiant
Sa haute teneur en composants soufrés stimule les processus de détoxifications naturelles du corps. L’ail est notamment intéressant pour aider le corps à éliminer les métaux lourds du corps comme le plomb.
Un anti-cancer
L’association de tous ces bienfaits en fait une arme redoutable dans la prévention des cancers, notamment les cancers du côlon, de l’estomac, de la gorge et de la prostate.
L’ail, contre-indications & ses effets secondaires
Chez les enfants en bas âges ou les personnes aux intestins hypersensibles l’ail peut aussi avoir des effets indésirables (outre la mauvaise haleine) :
- Reflux gastriques
- Brûlures d’estomacs
- Diarrhées
- Nausées
- Flatulences
- Difficultés de digestion
- Irritations des voies urinaires
Les personnes sous traitement anticoagulant, les diabétiques sous hypoglycémiants ou les personnes aux problèmes hépatiques doivent également limiter leur consommation. Comme toujours aucun excès n’est bon, privilégier toujours l’équilibre et la modération.
